Ecquevilly, histoire d’un salafisme français
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"A Ecquevilly, certains aiment à dire que leur ville est comme une « petite France ». Un concentré d’Hexagone qu’on aurait pu dessiner au crayon. Avec une église du XIIe siècle plantée au milieu, 4 000 habitants, un boulodrome, quelques vieux corps de ferme, des rangées de pavillons et puis les champs.
La vie dans ce coin des Yvelines est celle de la grande banlieue, loin du bruit, le tout teinté d’imagerie romantique. Une fille d’Ecquevilly fut l’un des modèles de femmes à ombrelle d’Auguste Renoir. La bâtisse cossue où siège la mairie a fait office de « château de Moulinsart » le temps du tournage du film Tintin et les oranges bleues.
C’était avant l’émergence d’un « enfant du village ». Un gamin « brillant » auquel beaucoup auraient imaginé un avenir ailleurs que dans la salle de prière située juste en dessous de l’école primaire, en habit de leader charismatique d’obédience salafiste.
La révélation soudaine d’une menace intérieureLe 2 novembre, le ministère de l’intérieur a fermé la salle polyvalente où exerçait depuis plusieurs années l’imam Youssef B., 38 ans. Motif : provocation « à la haine, à la discrimination, à la violence et apologie du terrorisme ».
La nouvelle a été vécue, à Ecquevilly, comme la révélation soudaine d’une menace intérieure. C’est pourtant à l’entrée du bourg, dans une petite cité HLM au nom de villa bourgeoise – la résidence du Parc – qu’a grandi Youssef B., alias Abou Anas, bâtiment G.
La popularité de ses prêches, le ballet des plaques..."
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