Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Arcachon dans tous ses états.
1 mars 2017

Le piège de l'islamophobie par Lutte Ouvrière.

"Le « féminisme blanc »

Une partie de l’extrême gauche, dans la foulée de la mouvance islamiste et du PIR, se débarrasse donc du féminisme d’un revers de la main en introduisant la notion, relativement nouvelle, de « féminisme blanc ». Les femmes qui interviennent dans les meetings que nous avons mentionnés se disent toutes féministes, mais d’un féminisme islamo-compatible, qui consiste à dire : « Je suis une femme, donc je fais ce que je veux, et si j’ai envie de me cacher derrière un voile cela ne regarde que moi. »

C’est une nouvelle variante du relativisme culturel, qui affirme depuis bien longtemps déjà que, européens et impérialistes que nous sommes, nous n’aurions pas à juger des pratiques « culturelles » des autres pays, en particulier ceux qui ont été colonisés.

Nous nous sommes déjà exprimés sur le paternalisme que sous-tend cette pseudo-théorie, lorsqu’elle est défendue par des militants de gauche ou d’extrême gauche européens : le port du voile, par exemple, leur serait insupportable, à eux. Mais ils l’estiment assez bon pour des femmes musulmanes. Pourquoi ? Parce qu’ils les estiment moins évoluées qu’eux ?

Non, le fait d’exciser les femmes ou de les inciter ou les forcer à vivre toute leur vie cachées aux yeux des hommes, dans une forme d’apartheid sexuel permanent, n’est pas une « pratique culturelle » au même titre qu’une danse folklorique. C’est une attaque sauvage contre la moitié de l’humanité.

Bouteldja, qui dit préférer appartenir « à [sa] race et à l’islam » plutôt que de dire que son corps lui appartient, va même plus loin : « Un féminisme décolonial doit avoir comme impératif de refuser radicalement les discours et pratiques qui stigmatisent nos frères. » Elle absout ainsi d’avance les lapideurs de femmes et les exciseurs, au nom du féminisme décolonial.

On peut également mentionner le récent livre de Nargesse Bibimoune, Confidence à mon voile. On y lit par exemple : « Mon cher voile, dis-leur que tu es la preuve de ma soumission à Dieu et uniquement Lui ! Dis-leur qu’à mes yeux tu es un instrument d’émancipation face à une société qui souhaiterait me dicter ma manière d’être une femme libérée. »

Les militantes comme Nargesse Bibimoune ou Houria Bouteldja choisissent donc d’être des esclaves volontaires de dieu ou des hommes. Tant pis pour elles. Mais nous, militants communistes et révolutionnaires, nous pouvons aussi choisir notre camp : dans l’affaire du voile, puis celle du burkini, des dizaines de féministes algériennes, turques, marocaines se sont exprimées pour dire leur rage devant la complaisance de l’extrême gauche française face à ces symboles d’oppression, elles qui risquent tous les jours leur vie à les refuser. C’est à elles que vont notre solidarité et notre respect."

 

sur leur site

https://mensuel.lutte-ouvriere.org/2017/01/22/le-piege-de-la-lutte-contre-lislamophobie_75202.html

 

 

 

Publicité
Publicité
Commentaires
Z
Bravo ! Je vais voter lutte ouvrière, si ça continue !
Répondre
Arcachon dans tous ses états.
Publicité
Archives
Visiteurs
Depuis la création 99 219
Newsletter
Publicité